Dans un monde professionnel en constante évolution, le management bienveillant, apparu dans les années 2000, a gagné en popularité comme un antidote aux pratiques managériales autoritaires et aux risques psychosociaux.
Cette approche met l’accent sur l’empathie, la communication ouverte et le soutien émotionnel, tout en cherchant à préserver le bien-être des employés.
Cependant, comme le soulignent plusieurs études récentes, une surenchère de bienveillance peut aussi présenter des dangers insidieux.
Dans cet article, nous examinerons les limites du management bienveillant, les conséquences d’une attention excessive à la bienveillance, et nous proposerons un cadre où cette bienveillance soit perçue comme une responsabilité partagée entre managers et employés.
Pour une conférence ou un atelier sur le sujet contactez-nous
À retenir
- Un management trop bienveillant peut nuire à l’initiative et à la créativité des employés.
- Une approche équilibrée de la bienveillance est essentielle pour éviter la complaisance et promouvoir le changement.
- La responsabilité de la bienveillance doit être partagée entre managers et employés pour éviter les excès nuisibles.
L’Impact Négatif de l’Excès de Bienveillance en Entreprise
L’impact négatif de l’excès de bienveillance en entreprise est un sujet de débat qui mérite une attention particulière, notamment dans le contexte actuel où le bien-être au travail est au cœur des préoccupations des managers RH et des responsables de l’innovation.
Bien que le management bienveillant ait été conçu pour contrer les pratiques autoritaires et réduire les risques psychosociaux, il révèle désormais des limites quand il est pratiqué de manière excessive.
Selon plusieurs études récentes, l’excès de bienveillance peut engendrer des dépendances émotionnelles parmi les collaborateurs, une baisse d’initiative et une réduction de la créativité, toutes résultantes d’un manque de responsabilisation.
Cela peut également entraîner un désengagement des employés lorsque la pression pour atteindre la performance est absente.
En outre, un management trop bienveillant peut contribuer à instaurer une autorité complaisante, freinant ainsi le changement et l’innovation par la peur de nuire aux relations interpersonnelles.
Il existe un véritable désaccord entre les partisans de cette approche managériale, qui voient la bienveillance comme une force, et les critiques qui avertissent contre une dérive vers une bien-pensance qui étouffe la prise de décision et l’intelligence collective.
Pour remédier à cela, certains proposent une vision selon laquelle la bienveillance doit être une responsabilité partagée, impliquant aussi bien les managers que les employés.
Cela permettrait d’établir une collaboration bénéfique tout en évitant les excès nuisibles.
Par ailleurs, il est essentiel de prendre en compte la souffrance au travail, notamment celle des managers, souvent laissée dans l’ombre.
Cette réflexion globale invite à interroger les pratiques managériales pour promouvoir un environnement de travail équilibré, propice à la fois au bien-être et à la performance.
Vers une Bienveillance Partagée : Responsabilité des Managers et Salariés
La notion de bienveillance en entreprise, bien que bénéfique lorsqu’elle est appliquée avec mesure, soulève des questions cruciales quant à son interprétation et à son application.
Les managers doivent prendre conscience que la bienveillance seule ne suffit pas; elle doit être équilibrée par la responsabilité, la clarté des attentes et l’encouragement à l’initiative.
De plus, il est essentiel pour les managers de communiquer régulièrement avec leurs équipes afin d’identifier les besoins et les préoccupations, tout en favorisant un environnement où chacun se sent libre d’exprimer ses idées sans crainte de jugement.
Cette cycles d’échanges bidirectionnels renforce la confiance et l’engagement des employés, leur permettant de s’impliquer davantage dans le processus décisionnel.
En intégrant ces pratiques, les managers peuvent non seulement prévenir les dérives d’un management trop bienveillant, mais aussi renforcer l’innovation et la créativité, tout en maintenant un cadre de travail respectueux et stimulant.